Le «·parc de Coulondres Philippe Eldridge·» dépendait autrefois d’un vaste domaine agricole. En ce temps là, les moutons paissaient et les hommes entretenaient les garrigues.

En 1988, suite à la baisse de l’activité agricole et du coût de la main d’œuvre, l’ancien propriétaire ne pouvait plus assumer l’entretien du parc. La commune a alors acquis ce site de 18 ha afin de le valoriser, de le protéger des incendies et de l’ouvrir au public. Pour maîtriser le développement des broussailles les services techniques de la ville ont été introduit des herbivores : daims, cerfs sika et mouflons.

Le parc est également un lieu de sensibilisation à l’environnement, avec des sentiers botaniques et des initiatives éducatives.

Les herbivores du parc

En 2021 la faune d’herbivores se composait de 15·daims, 13·cerf et 21·mouflons. Suite aux naissances, les responsables du parc capturent chaque année des animaux pour les transférer sur d’autres parcs d’élevage agréé. Ils préservent ainsi un juste équilibre entre pâturage et végétation.

Jeunes arbustes, glands, herbes et feuilles etc.

La présence animale exerce un impact certain sur la structure de la végétation. Il suffit pour s’en convaincre d’observer comment cette dernière évolue en l’absence d’animaux dans certains enclos grillagés expressément réalisé à cet effet. On y trouve des ronces, du chèvrefeuille et bien d’autres plantes ou arbustes qui peinent à se développer en milieu pâturé.

Le mouflon méditerranéen (Ovis gmelinii musimon), est une espèce dérivée du mouflon d’Asie mineure (Ovis orientalis). Il est issu de populations marronnes (espèces domestiquées qui, après avoir échappé au contrôle humain, se sont réadaptées à la vie sauvage) introduites en Corse et sur le littoral méditerranéen dès le 6^e millénaire avant J.-C. Ce mouflon a été réintroduit en Europe continentale, notamment à des fins cynégétiques (chasse), à partir du 18^e siècle.

Actuellement, le mouflon méditerranéen est présent dans plusieurs régions d’Europe, dont la France, où il a été introduit dans les Alpes et le Massif central. On le trouve également ailleurs en Europe, ainsi qu’en Amérique du Nord (Texas, Californie, Hawaï) et dans l’océan indien sur l’île française des Kerguelen.

Mouflon et bouquetin

Le mouflon méditerranéen et le bouquetin des Alpes sont deux espèces distinctes de la famille des caprins.

Bien qu’ils partagent des similitudes, les deux espèces évoluent dans des environnements différents et présentent des adaptations spécifiques à leurs habitats respectifs. Quelques points de comparaison :

Origine et classification

• Le mouflon méditerranéen est un descendant du mouflon d’Asie mineure, introduit en Europe pour des raisons cynégétiques.
• Le bouquetin des Alpes (Capra ibex) est un parent proche de la chèvre domestique et est indigène des montagnes européennes.

Habitat

• Le mouflon méditerranéen préfère les zones de moyenne montagne et les terrains ouverts.
• Le bouquetin des Alpes est adapté aux terrains escarpés et rocheux, souvent à des altitudes élevées.

Morphologie

• Les cornes du mouflon sont en spirale latérale.
• Les cornes du bouquetin sont sur le haut du crâne, longues, recourbées vers l’arrière et très imposantes, surtout chez les mâles.

Comportement

• Le mouflon est grégaire et vit en troupeaux.
• Le bouquetin est plus solitaire ou vit en petits groupes, surtout les mâles adultes.