Juillet
2025
Réalité
Il y a ce qu’on voit de l’extérieur, ce qu’on imagine intellectuellement, ce qu’on croit de l’intérieur.
Et puis il y a la réalité, bien plus complexe.
Barbara Kirsch et sa famille, 23 juillet 2025 devant la Primatiale Saint-Jean à Lyon.

Barbara à Lyon
Du 22 au 25 Juillet
Dès leur arrivée par le TGV de Paris et après leur installation à l’hôtel Phoenix sur les quais de Saône dans le quartier Saint-Paul, j’ai pu escorter ces cousins du Dakota du Nord dont Barbara Kirsch et son mari, Ron Koch, étaient déjà venus à Sarreguemines en 2023. En leur donnant quelques explications indispensables, nous avons parcouru ensemble, avant le dîner, les ruelles du vieux Lyon jusqu’à la cathédrale Saint-Jean.
Vieux Lyon
Un chaleureux lunch à la Brasserie Georges
Pour le lendemain, une table de 15 convives était réservée à la Brasserie Georges. Par chance, Jérémie et sa famille séjournant chez nous et Vanessa avec deux de ses fils ont pu se joindre à nous.
J’ai pensé indispensable de faire découvrir à nos visiteurs la grande salle de cette institution dont les peintures « art déco » de 1924 ont été préservées jusqu’à nos jours. Ils y ont dégusté des spécialités lyonnaises.
Fondée en 1836 par l’Alsacien Georges Hoffherr, la Brasserie a été construite sur un ancien marais et conçue pour les voyageurs de la ligne Paris-Lyon-Marseille. En 1924, elle a été entièrement rénovée dans un style Art déco. Célèbre pour sa cuisine généreuse et ses records culinaires : la plus grande choucroute en 1986, la plus grande omelette norvégienne en 1996, la Brasserie peut accueillir jusqu’à 3 000 convives par jour dans sa salle
principale de plus de 700 m². De nombreuses célébrités y ont laissé leur empreinte, comme des chanteurs, des écrivains et des hommes politiques, avec des plaques commémoratives apposées à leurs tables.
Le plafond, d’une hauteur de 6,23 mètres sans poutres support, a été décoré par Bruno Francisque Guillermin. Ses scènes représentent les Moisson, les Vendanges, la Bière (3 photos ci-dessous) et l’Eau (non photographiée). Ces peintures sont accompagnées de motifs géométriques et de cinq lustres majestueux ; pesant chacun 250 kg, ils sont descendus chaque mois pour être nettoyés !
Amanda à Neunkirch
17 et 18 juillet
Amanda Fallenstein, la fille de Becky Kirsch et nièce de Barbara qui était en France au même moment, est passée à Neunkirch, un quartier de Sarreguemines où elle a pu se recueillir devant la tombe de Pierre Kirsch (1819-1895), l’arrière-grand-père de son arrière-grand-père maternel Robert Kirsch (1924-2016). Deux siècles concentrés en une tombe !
Dans leur périple en France et en Allemagne, Amanda, son mari Josh Kneight et leurs trois filles, Abigaïl, Roselyn et Isabella, ont été chaleureusement accueillis par ma filleule Marie-Paule et son mari Romain qui se sont livrés de bon cœur avec eux aux exercices pratiques de langue anglaise. Je les cite :
Nous avons passé deux belles journées avec la famille Knight et leurs trois filles. D’abord à Soultz les Bains en Alsace où nous avons déjeuné au Biblenhoff et leur avons fait découvrir les spécialités alsaciennes : tarte flambée, choucroute, jarret braisé au munster et tarte « Forêt Noire ». Au retour, nous nous sommes arrêtés à Saverne au château du Haut Barr pour une belle vue sur la plaine d’Alsace, la flèche de la cathédrale de Strasbourg et, plus loin, les sommets de la Forêt-Noire. Un petit tour au cimetière de Neunkirch sur la tombe des aïeux et nous les avons accompagnés à leur gîte rue de France. Nous nous sommes retrouvés le lendemain matin pour la visite du château Utzschneider, le jardin des techniques faïencières et avons déjeuné au restaurant Victoria à Wittring avec Jean-Paul, Josy et Michèle qui nous ont rejoint. À l’issue du repas, les Knight ont repris leur route en direction de Nuremberg pour d’autres rencontres.
Ce furent des moments très agréables.Romain et Marie-paule
Vus d’Italie, Castor (à droite) et Polux (à gauche) à la frontière suisse. Deux 4000 gravis par les Couturier.

Couturier dans les Alpes
Pendant tout le mois de juillet, les Couturier étaient présents dans les Alpes.
Que ce soit en famille au complet, à deux ou individuellement, ils ont parcouru les sommets des Alpes, l’aiguille de la Grande Sassière vers Tigne en France, le Grand-Paradis en Italie ou encore les hautes vallées latérales du val d’Aoste dont le val d’Ayas italien à la frontière suisse du Mont Rose.
Notre semaine dans le Val d’Aoste se termine… Hier, nous avons pu faire les ascensions prévues : après un premier parcours commun… «·Castor [4223·m]·» pour François, Julien et Victor, « Pollux [4090·m]·» pour Rémi et moi avec un guide. C’était super, malgré le réveil à 2h45·!
Vanessa
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Alexia à Jambville
Message de Sa Sainteté le Pape Léon XIV
aux scouts et Guides de France
à l’occasion du grand Rassemblement «·Clameurs·!·»
Maire pour une semaine
À l’occasion du 10e anniversaire de l’encyclique Laudato si’, des Scouts et Guides de France de tout le pays s’étaient réunis du 24 au 28 juillet avec leurs cheftaines et chefs, au château de Jambville dans les Yvelines pour le grand jamboree (réunion nationale ou internationale de scouts) intitulé «·Clameurs·!·». Il venait clôturer deux ans de défis et de réflexions autour de l’urgence climatique et de la justice sociale, menés par les groupes à travers la France. Floriane a d’ailleurs piloté cette année un groupe local de Vienne dans la perspective de cette participation.
Alexia avait été sollicitée par les instances nationales du mouvement scout pour être maire du village de Farou (du nom d’un vent du lac d’Aiguebelette) réunissant 900 villageois de Bordeaux à Strasbourg et d’Aix-en-Provence à Douai. Elle avait accepté cette responsabilité et composé avec des connaissances fiables un « conseil municipal éphémère », pour assurer le bon fonctionnement de la vie quotidienne et la bonne entente pendant les cinq jours du jamboree.
L’élan de Clameur ne s’arrête pas au 28 juillet. Au contraire, il se prolonge dans chaque territoire, dans chaque groupe local, dans chaque engagement personnel. Chants, rencontres, découvertes, mais surtout convictions : les jeunes rentrent chez eux avec l’énergie d’un avenir à bâtir, ensemble.
(Entendu sur RCF)
Ouvrir : Robert Baden-Powell et le scoutisme
Le tout premier camp scout de l’Histoire
En août 1907, sur l’île de Brownsea, un camp inédit, organisé par Baden-Powell, réunit vingt garçons autour d’une pédagogie novatrice.
2025, Eric de Mascureau,
Maîtrise d’histoire de l’art
Chaque été, des milliers de scouts, de guides, de louveteaux, de jeannettes et de routiers, le foulard noué autour du cou, sac sur le dos et le sourire aux lèvres, prennent le chemin de nos campagnes afin d’y installer temporairement leurs camps. Les Français les croiseront sur les routes de campagne. Qu’ils plantent leur tente dans une prairie, chantent autour d’un feu ou fassent leur bonne action quotidienne, tous les scouts partagent un héritage commun, celui de Robert Baden-Powell. Avec plus de cinquante millions de membres, aujourd’hui, le scoutisme est l’un des plus vastes mouvements de jeunesse au monde. Cependant, il a commencé bien modestement avec vingt garçons, au sud de l’Angleterre, lors d’un été sur l’île paisible de Brownsea.
Un militaire rêveur et admiratif de la jeunesse
Né à Londres en 1857, Robert Baden-Powell grandit dans une famille aimante. Malheureusement, il perd très jeune son père, mais peut compter sur sa mère, résolue à bien élever ses enfants pour leur assurer un avenir. Enfant espiègle et curieux, il développe également très tôt un goût pour l’aventure et l’observation, fuyant les bancs de l’école pour explorer les bois. Ce caractère et cette passion le poussent vers une carrière militaire. Affecté dans les colonies britanniques, en Inde ou en Afrique du Sud, il y acquiert une solide réputation de stratège, tout en cultivant ses talents artistiques et comiques.
C’est pendant la guerre des Boers que germe en lui une idée neuve. En effet, en 1899, lors du siège de Mafeking, il utilise des adolescents comme messagers et observateurs. L’efficacité de ces jeunes « scouts » le marque alors profondément. De retour au pays, acclamé en héros, il réfléchit à un projet éducatif qui pourrait canaliser l’énergie et le potentiel de cette jeunesse qui l’a tant impressionné.
L’expérience de Brownsea
L’idée devient enfin réalité à l’été 1907. Baden-Powell réunit alors une vingtaine de garçons, issus de milieux sociaux différents, pour un camp expérimental sur l’île de Brownsea, dans la baie de Poole. Pendant huit jours, du 1er au 8 août, il teste une méthode d’éducation simple mais innovante : vie en pleine nature, cuisine et veillées au feu de bois, jeux d’observation, exploration, premiers secours, sans oublier quelques temps de repos mais aussi de réflexion. Encadrés par des hommes plus anciens, les jeunes apprennent également à devenir autonomes, à acquérir le sens des responsabilités et de l’honneur. Ce n’est plus l’école magistrale, mais l’apprentissage par le concret, l’engagement et la vie en groupe.
L’uniforme est aussi de rigueur, mais il est très simple. Les enfants portent simplement un foulard kaki et des flots de couleurs différentes selon leur patrouille. Ces dernières, les toutes premières du mouvement scout, s’appellent alors le Corbeau, le Courlis, le Loup et le Taureau.
Cette expérience que Baden-Powell qualifie de «·succès·» l’encourage à écrire un manuel·: Scouting for Boys, publié en 1908. Cet ouvrage rencontre alors un immense succès auprès de la jeunesse, bien au-delà de ses espérances. Baden-Powell renouvelle alors l’expérience de Brownsea et organise un nouveau camp à Humshaugh, réunissant cette fois des centaines de jeunes scouts. Fort de cette nouvelle réussite, de nombreux autres groupes sont créés à travers le Royaume-Uni, donnant ainsi naissance officiellement au mouvement scout.
Le scoutisme, un idéal de paix et de service
Contrairement à ce que l’on a parfois affirmé, le scoutisme n’a jamais été pensé comme un mouvement à but militaire. Baden-Powell s’en défendait, d’ailleurs, avec force·:
« À la fin de ma carrière militaire, je me mis à l’œuvre pour transformer ce qui était un art d’apprendre aux hommes à faire la guerre en un art d’apprendre aux jeunes à faire la paix. Le scoutisme n’a rien de commun avec les principes militaires. »
Loin de l’esprit des casernes, le camp scout est un lieu d’éducation au civisme, à la fraternité et aussi, selon les mouvements, à la foi. Les dix lois scoutes, la promesse et l’esprit de service sont également au cœur de cette pédagogie.
Le scoutisme est pareillement ouvert à tous. En 1909, la sœur de Baden-Powell, Agnès, ainsi que son épouse Olave St Clair fondent une nouvelle branche du scoutisme pour les jeunes filles, avec un idéal similaire et une approche adaptée.
Le mouvement s’étend, aussi, rapidement au-delà de l’Angleterre. En 1920, le père Sevin fonde les Scouts de France. La même année, le premier Jamboree mondial a lieu en Angleterre et réunit plus de 8·000 scouts de dizaines de pays différents. Baden-Powell y est alors acclamé comme Chief Scout of the World. Anobli en 1927 par le roi George V, il consacre ses dernières années à consolider son œuvre, qu’il considère comme une mission pour la paix dans le monde.
Se retirant en Afrique, Baden-Powell s’éteint au Kenya en 1941, non sans avoir laissé un dernier message à ses chers scouts, dont les mots résonnent encore aujourd’hui·:
« Je crois que Dieu vous a placés dans ce monde pour y être heureux et jouir de la vie. Ce n’est ni la richesse, ni le succès, ni le laisser-aller qui créent le bonheur. L’étude de la nature vous apprendra que Dieu a créé de belles et merveilleuses choses afin que vous en jouissiez. Contentez-vous de ce que vous avez et faites-en le meilleur usage possible. Regardez le beau côté des choses et non le plus sombre.
Essayez de laisser ce monde un peu meilleur qu’il ne l’était quand vous y êtes venus et quand l’heure de la mort approchera, vous pourrez mourir heureux en pensant que vous n’avez pas perdu votre temps et que vous avez fait de votre mieux. »
Ce rassemblement de près de 17·000 jeunes filles et garçons, âgés de 14 à 21 ans, était organisé en «·villages·» et approchait les 20·000 personnes en incluant l’encadrement, les responsables et les équipes logistiques sur place.
Ouest France publiait ceci dans ses colonnes :
Sur la grande scène du parc de Jambville (propriété des SGDF), au milieu des cinquante hectares de plaines et forêts dans lesquelles les scouts montent leurs tentes, on peut entendre Antoine au micro : «·Il est difficile de pas perdre pied face à la gravité de la situation. Ça me fait du bien de voir que mon espoir de sauver la planète n’est pas béat, que tout n’est pas foutu.·»
Une rétrospective de 8 minutes sur YouTube :
Message de Sa Sainteté le Pape Léon XIV
aux scouts et Guides de France
à l’occasion du grand Rassemblement «·Clameurs·!·»
Alexia maire du village éphémère de Farou
Grands rassemblements festifs de jour comme de nuit
La construction en quelques jours d’un grand vaisseau trois mats, grandeur nature, n’a sûrement pas été une mince affaire.
Jazz à Vienne
Comme chaque année, les Garin sont abonnés au festival de Jazz à Vienne. Alexia nous a offert deux places théâtre antique pour assister à la soirée de Jazz oriental en trois parties.
Avec l’oud à l’honneur, ce fut un voyage oriental ouvert par la chanteuse Arooj Aftab. Il s’est poursuivi avec la virtuosité à l’oud de Rabih Abou-Khalil.
Nous n’avons assisté qu’à ces deux premières parties, car la clôture de la soirée en dernière partie par le chanteur et oudiste Youssef Dhafer a commencé très tardivement au moment où nos paupières se fermaient… Malgré cela, ce fut pour nous une soirée surprenante et intéressante. En consolation : un aperçu de sa musique. Merci Alexia.
Robert,
Thank you for chronicling our time together in Lyon. It was amazing, though too short, time spent with you, Nady and some of your family. It was a pleasure to meet your daughter, Vanessa, her sons, Remi and Victor and your son, Jeremie, his wife, Susan and children Estelle and Alexis. This was a trip of a lifetime for me and my children, Joel and Emily. To take them to the homeland of their great-grandfather Adolphe was a dream come true. Thank you for meeting us at the train station and guiding us from our hotel on a walking tour of Old Lyon. Sharing a wonderful meal and conversation with family at Brasserie Georges was “icing on the cake.” We did enjoy a visit to the Basilica of Notre Dame of Fourviere, Batholdi Fountain, La Maison des Canuts, Mur des Canuts.
Our time in Bordeaux was also very nice. Seeing sites around the city and a day long tour of three chateau vineyards and a visit to the medieval city of Saint-Emilion.
We are home now in North Dakota and settled back and adjusted to our time zone. Many times everyday i reminisce of our wonderful time in France and especially with you and your family.
With love, Barbara.
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Pour non anglophones :
Robert,
Merci d’avoir rapporté notre séjour à Lyon. Ce fut un moment formidable, bien que trop court, passé avec vous, Nady et une partie de votre famille. Ce fut un plaisir de rencontrer votre fille, Vanessa, ses fils, Remi et Victor, ainsi que votre fils, Jérémie, sa femme, Susan, et leurs enfants, Estelle et Alexis. Un voyage inoubliable pour moi et mes enfants, Joël et Emily. Les emmener sur la terre natale de leur arrière-grand-père Adolphe, est un rêve devenu réalité. Merci de nous avoir accueillis à la gare et de nous avoir guidés depuis notre hôtel pour une visite à pied du Vieux Lyon. Partager un délicieux repas et discuter en famille à la Brasserie Georges a été la cerise sur le gâteau. Nous avons également apprécié la visite de la basilique Notre-Dame de Fourvière, de la fontaine Batholdi, de la Maison des Canuts et du Mur des Canuts.
Notre séjour à Bordeaux a également été très agréable : nous avons visité les environs de la ville, effectué une journée de visites de trois châteaux viticoles et visité la cité médiévale de Saint-Émilion.
Nous sommes maintenant chez nous dans le Dakota du Nord, bien installés et habitués à notre fuseau horaire. Plusieurs fois par jour, je repense à nos merveilleux moments passés en France, et plus particulièrement avec toi et ta famille.
Avec affection, Barbara