Chère famille, cousins, amis et connaissances,
Cette année, j’ai du mal à trouver le ton juste pour exprimer mes vœux de nouvel an. Ce qui se passe dans notre monde est tout simplement révoltant. Nous n’aurions jamais cru que des événements aussi brutaux et inhumains puissent se produire à nouveau et se poursuivre dans la durée.
Afin de ne pas aborder la période de Noël dans le désespoir ou la tristesse, je vous inviter à rêver un peu. Nous vous souhaitons, à vous et aux vôtres, un joyeux Noël, peut-être contemplatif, et des perspectives paisibles pour l’année 2025.
Commémorations de l’arrivée des troupes américaines à Sarreguemines et Neunkirch
(photo © Philippe Neu – Le Républicain Lorrain, édition du 9 décembre 2024)
Sarreguemines libérée
Pendant le week-end du 7-8 décembre, les habitants de Sarreguemines ont célébré le 80e anniversaire de la libération de la ville après d’âpres combats, entre le 5 et le 11 décembre 1944. Ils ont rendu hommage au courage des personnes qui ont œuvré pour la liberté au péril de leur vie, dont aussi les soldats américains qui ont payé de leur sang notre liberté retrouvée en ce début décembre 1944.
Le Major R. H. Bennet lui-même, notre libérateur et interlocuteur avec le commandement U.S., ne survivra malheureusement pas à la progression des alliés vers Berlin. En reprenant l’hymne américain et en organisant grâce à la participation de trois associations un défilé en tenue d’époque de troupes au sol et de véhicules militaires dont le célèbre char Sherman M4, la ville a voulu compléter pour jeunes générations les conférences et expositions qui se sont tenues à cette occasion pendant tout le mois de décembre.
Les personnes de Neunkirch de ma génération et plus âgées, évacuées, réfugiées, rapatriées, opprimées, libérées, ont vécu ces terribles événements. Les souvenirs douloureux des membres de nos familles tués, assassinés ou disparus sans laisser de traces, nous reviennent en mémoire. De l’exode le 1er septembre 1939 à la libération de décembre 1944 et à l’arrêt des combats le 8 mai 1945, les misères, horreurs et dangers traversés ont marqué à jamais les survivants. Les photos en couleur de Sarreguemines pendant la Seconde Guerre mondiale ont été colorisées par le service des archives municipales.
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Hommage aux Malgré-nous
Sarreguemines était située sur la ligne de front. La ville n’oublie pas celles et ceux qui ont donné leur vie pour la liberté, retrouvée après d’âpres combats, entre le 5 et le 11 décembre 1944. Les réfugiés, les résistants à l’occupant nazi, les civils, les Malgré nous, arrachés de leur terre natale pour être envoyés dans les rangs ennemis et participer à un conflit qu’ils n’avaient pas choisi».
Évacués : une traversée de la France pour trouver refuge en Charente, avec pour seuls bagages 30 kg de biens et un courage immense
Réfugiés :
Opprimés : au retour de l’exode, les Sarregueminois ont rapidement été annexés illégalement pour être juridiquement soumis aux diktats du III Reich. Il était devenu strictement interdit de parler français, le couvre-feu était instauré, le rationnement était la règle et les déportations dans des camps étaient nombreuses (mon parrain et son épouse). L’incorporation forcée dans l’armée du Troisième Reich a été ordonnée en Moselle dès le 19 août 1942 par le gouverneur [Gauleiter] Josef Bürckel. Dans ma famille furent concernés deux cousins germains, l’époux d’une cousine germaine, deux cousins germains de ma mère, un beau-frère de ma sœur. Alexis et René sont morts en Ukraine et Alphonse en Lituanie.
Libérés : De terribles bombardements pour repousser les armées du Reich ont détruit une grande partie de la ville et fait énormément de victimes. Certains villages dans la vallée de la Blies ont été totalement rasés.
1 – Évacués
1 Septembre 1939. Exode en Charente (ou dans la Vienne pour certains Sarregueminois). Chasseneuil-sur-Bonnieure, a accueilli accueilli 1 500 Sarregueminois en 1939. La familles Kirsch-Bott-Mathi ont trouvé refuge à Messeux (Nanteuil-en-Vallée).
2 – Réfugiés
3 – Opprimés
Au retour de l’exode, les Sarregueminois ont rapidement été annexés illégalement pour être juridiquement soumis aux diktats du III Reich. Il était devenu strictement interdit de parler français, le couvre-feu était instauré, le rationnement était la règle et les déportations dans des camps étaient nombreuses (mon parrain et son épouse). L’incorporation forcée dans l’armée du Troisième Reich a été ordonnée en Moselle dès le 19 août 1942 par le gouverneur [Gauleiter] Josef Bürckel. Dans ma famille furent concernés deux cousins germains, l’époux d’une cousine germaine, deux cousins germains de ma mère, un beau-frère de ma sœur. Alexis et René sont morts en Ukraine et Alphonse en Lituanie.
3 – Libérés
De terribles bombardements pour repousser les armées du Reich ont détruit une grande partie de la ville et fait énormément de victimes. Certains villages dans la vallée de la Blies ont été totalement rasés.
JPK et ses filles, le 12 octobre 2024
Jean-Paul fête se 90 ans
Le 12 octobre, avec Josy son épouse, entouré de sa famille et de nombreux amis, Jean-Paul a vaillamment célébré son 90e anniversaire à l’Auberge du Parc à Epping, à 20 km à l’Est de Sarreguemines ne pas confondre avec Epping à 20 km au nord de Londres.
À Epping, village d’environ 600 âmes aujourd’hui, ont vécu six de nos ancêtres identifiés à ce jour :
- Faber Angèle (Epping ~1635 †Rimling 1720)
- Ketterle Etienne (Epping avant 1725 – †…?) tuilier.
- Koch Nicolas (…? ~1760 †Epping 1803)
- Koch Nicolas (Epping 1787 †…?), tailleur, fils du précédent.
- Mist Anne (Epping 1716 †Urbach 1784)
- Schneider Élisabeth (…? †Epping 1810)
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