Voyage du 26 avril au 3 mai 2025.
Google Earth peut afficher les lieux visités
La distribution des nations et la configuration des États des Balkans, écartelés entre des systèmes économiques différents, est le résultat de la concurrence des grandes puissances pour s’assurer, aux dépens de communautés multinationales souvent instables, des positions stratégiques dans une péninsule bien placée entre l’Europe, la Méditerranée et l’Asie.
La période récente, marquée par le déclin du rôle des montagnes la concentration de la population agricole dans les bonnes plaines et la diminution de la population rurale ainsi que la réduction des taux de natalité, voit ces évolutions s’inscrire dans un mouvement de modernisation de l’agriculture, de développement des industries d’extraction et de transformation, de croissance urbaine et de densification des réseaux de transports et de l’expansion du tourisme.
Le déficit commercial est compensé par les envois des travailleurs émigrés dans d’autres pays européens et les profits du tourisme en croissance. Beaucoup d’investissements lourds dépendent de prises de participation ou de prêts étrangers en particulier de l’UE aussi de l’entrée éventuelle dans l’union à laquelle ces pays sont candidats.
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Sortie d’un baptême, Monastère de Gračanica , non loin de Pristina, la capitale
Dans la banlieue de la capitale Pristina, à 5 km du centre ville, dans le petit village de Gračanica nous avons admiré un monastère du 14e siècle inscrit au patrimoine mondial.
Il représente l’architecture typique serbo-bizantin du 13e siecle et est toujours en service paroissial. Un baptême avait lieu lorsque nous étions sur place. Des images de bonne qualité sont en ligne sur le site blagofund.org.
La ville de Prizren est située le long de la rivière Bistrica. Pendant des siècles au carrefour des routes caravanières, elle a été exposée aux influences de l’Orient et de l’Occident. L’histoire médiévale de Prizren est en partie retracée dans la chrysobulle de Basile II (Édit solennel d’un empereur byzantin) publiée en 1019. La chaire de l’évêque de Prizren, comme l’attestent des documents écrits ultérieurs et des sources matérielles plus récentes, se trouvait dans la basilique sur les vestiges de laquelle le roi Milutin érigea une nouvelle cathédrale : l’église de la Théotokos de Ljevis. Au début du 13e siècle, Prizren était sous domination byzantine, puis brièvement bulgare, avant d’être intégrée aux frontières de l’État serbe par le roi Étienne, premier couronné, dans la deuxième décennie du 13e siècle.
A u début du 13e siècle, l’église de la Theotokos de Ljeviš était le centre de l’un des principaux diocèses de l’Église serbe autocéphale, c’est dire que son gouvernement ne dépendait d’aucune autorité extérieure (statut généralement associé aux Églises orthodoxes orientales). La ville atteignit son apogée au 14e siècle et plusieurs dizaines d’églises furent érigées et peintes à Prizren et dans ses environs au cours de ce siècle. Les Ottomans conquirent Prizren au milieu du 15e siècle, mais l’église byzantine Theotokos de Ljeviš a survécue.
Nous avons admiré la monumentalité intérieure et la beauté des anciennes fresques. Celles-ci avaient été recouverte de plâtre pendant la période ottomane, mais après la Seconde Guerre mondiale, durant la période yougoslave, l’église a fait l’objet d’une restauration incluant le retrait des plâtres ottomans pour révéler les fresques d’origine (on remarque partout les traces de piquetage pratiqué pour l’adhésion du plâtre). L’église a été gravement endommagée lors des troubles d’indépendance de 2004 et a depuis bénéficié de plusieurs phases de restauration.
Ces boutons conduisent au « Fonds BLAGO »
(images d’architecture et visite en3D)
L’Union européenne a récemment annoncé un plan de croissance de 6 milliards d’euros pour accélérer l’intégration aux standards de l’UE. Ce plan vise à stimuler l’économie et à rapprocher ces pays des standards européens.
La frontière entre le Kosovo et la Serbie reste un sujet de litige. La Serbie, ne reconnaissant pas l’indépendance du Kosovo, continue de considérer ce territoire comme une province serbe. Cette situation entraîne des tensions persistantes, notamment dans les zones frontalières où vivent des populations serbes qui refusent l’autorité du gouvernement kosovar.
Malgré des tentatives de médiation par l’Union européenne, les négociations entre Belgrade et Pristina restent difficiles, et la situation demeure conflictuelle. Des forces de l’ONU sont en place pour limiter le risque de guerre civile. Ceux que nous avons rencontrés étaient hongrois et très féminisés.
Petit matin sur le lac de Shkodra depuis le Montenegro sur la route vers Budva
En route vers le Monténégro, nous passons aux pieds de sommets enneigés spectaculaires.
Le Mont Korab, entre l’Albanie et la Macédoine du Nord, culmine à 2764 m.
Le Monaco du Monténégro vu de la forteresse de Kosmač
Sur le littoral, changement de décor. Nous côtoyons le fort abandonné de Kosmač construit dans les années 1840. C’était la forteresse la plus méridionale de l’Empire austro-hongrois, protégeant la frontière sud avec le Monténégro. Cette forteresse a été attaquée lors de la rébellion de 1869 et a été occupée par des troupes autrichiennes jusqu’à la chute de l’empire en 1918. Pendant la Seconde Guerre mondiale elle a été brièvement utilisée par les troupes italiennes. On découvre alors la vue imprenable sur les stations balnéaires et plages de la région de Budva.
Budva, surnommé le Monaco du Monténégro, est une ville moderne, joyau de la côte monténégrine. Les fortifications vénitiennes offrent une plongée dans l’histoire et à environ 7 km au sud se prélasse au soleil l’île de Sveti Stefan, l’ancienne résidence de Tito pendant la période yougoslave. aujourd’hui cette île appartient à des particuliers de la sphère internationale des stars.
Au printemps, le 15 avril 1979, un tremblement de terre dévastateur a gravement endommagé de nombreux monuments culturels et historiques précieux et importants de la côte adriatique.
Outre les anciennes villes méditerranéennes de Kotor, Bar et Ulcinj, la ville de Budva a été particulièrement détruite, mais la ville a été patiemment reconstruite à l’identique avec les pierres d’origine, reproduisant le labyrinthe de ruelles pavées bordées de maisons en pierre, de boutiques artisanales et de restaurants pittoresques. Ci-contre la porte du port, placée sous la protection de Saint Pierre de Cetinje – СВ. ПЕТАР ЦЕТИЊСКИ (Cetinje est à 30 km sur les hauteurs de l’arrière pays).
La première image image de la série de photos ci-dessous est une carte postale de 1916, suivie d’une photo de 2025 !
Parallèlement aux travaux de reconstruction de cette ancienne agglomération, l’une des plus anciennes de la côte adriatique, des recherches systématiques ont été menées sur les monuments culturels à l’intérieur et à l’extérieur de la vieille ville (nécropole et vestiges de la « Villa Urbana »). Un petit musée sur quatre niveaux abrite une intéressante collection de découvertes racontant l’histoire des civilisations qui ont façonné Budva. Bien légendée, elle comprend un casque gréco-illyrien du 5e siècle av. J.-C. ainsi que des bijoux en or datant de la période hellénistique. Parmi eux, des boucles d’oreilles représentant un aigle tenant un garçon entre ses griffes rappelle l’enlèvement par Zeus de Ganymède. Diverses armes, costumes et accessoires sont également exposés.
On peut visionner sur YouTube une vidéo de 6 minutes, un peu poussive, sur les objets exposés.
À Kotor, la Méditerranée s’enfonce dans un fiord à 30 km à l’intérieur des terres
De Budva, une croisière en mer de 60 km nous a conduite à Kotor par le fjord de Kotor. La traversée a consisté en une première moitié en cabotage le long de la côte puis une deuxième moitié à serpenter, comme dans un fiord norvégien, entre de hautes montagnes pour arriver à la petite ville de Kotor.
Autrefois, seule la Porte Principale construite en blocs de pierre en 1555 sous la domination vénitienne, détenait les clés de la ville. Le lion vénitien qui l’ornait a été martelé et remplacé en 1945 par l’étoile soviétique.
Les autres portes n’étaient utilisées que lorsque les ponts-levis traversant la rivière Skurda et la source Gurdić étaient abaissés. Au Sud se trouve la plus ancienne porte construite il y a sept siècles.
Les remparts de cinq kilomètres et plus de deux mètres de haut, construits, fortifiés et agrandis au fil des siècles, grimpent haut sur la colline de San Giovanni, surplombant la ville. Ils constituent un puissant bouclier, fortifié par des tours et des bastions, pour protéger les habitants de ses ennemis venant non seulement de la mer, mais aussi de l’intérieur des terres. 1 350 marches mènent à la forteresse située au sommet.
Grande fresque patriotique place Skanderbeg à Tirana
La forteresse sur la colline de Tepe, couramment appelée Château de Rozafa, surplombe l’ancienne ville. Les murs, parfois érigés sur des fondations illyriennes, ont majoritairement été élevés par les vénitiens au 14e siècle.
Le château fut assiégé par les Ottomans qui finirent par s’en emparer en 1479. Il ne sera repris par les forces monténégrines et serbes pendant la première guerre balkanique de 1912-1913.
Connue aussi sous le nom de Grande église, la cathédrale fut endommagée par l’armée monténégrine durant le siège de 1912-1913. Du côté sud-est, ces dégâts ont provoqué un incendie dans le clocher. Le bâtiment fut désacralisé en 1967 pour servir de gymnase et rouverte au culte en 1990.
La Cathédrale Saint-Étienne
Connue aussi sous le nom de Grande église, la cathédrale fut endommagée par l’armée monténégrine durant le siège de 1912-1913. (en), la cathédrale, Du côté sud-est, les dégâts ont provoqué un incendie dans le clocher. Le bâtiment fut désaffectée au culte en 1967 et rouverte en 1990.
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Le « château de Tirana et famille Toptanis » est une fortification de campagne de plan rectangulaire de 160 x 200 m, dont le côté le plus long est orienté est-ouest. La structure préservée de certaines tours et de la basse-cour indique que le château pourrait avoir été construit à la fin de l’Antiquité, probablement au début de la période byzantine (IVe-VIe siècle apr. J.-C.). Il pourrait s’agir de l’une des fortifications construites ou reconstruites par l’empereur Justinien en Nouvelle Épire (province de Durrës). Une partie de la basse-cour visible aujourd’hui appartient aux remparts construits au cours des derniers siècles par Ahmet Pacha Bargjini (1788-1809), au cours de la dernière décennie du XVIIIe siècle, sur les ruines de l’ancien château. En 1798, le château fut repris par la famille Toptani de Kruja.
La famille Toptani était une noblesse influente, riche et instruite, entretenant des liens étroits non seulement avec l’Empire ottoman, mais aussi avec l’Occident, qu’elle utilisa pour soutenir le pays dans sa quête d’indépendance. Le château de Tirana fut l’objet d’une longue guerre entre les Toptanis et les Bargjinis, futurs alliés des ennemis des Toptanis, les Bushatllinjs de Shkodra. En 1817, il subit un siège de cinq mois, aux conséquences graves non seulement pour le château, mais aussi pour toute la ville. Après avoir conquis le château et tenté d’établir la paix, les Toptanis épousèrent les filles des Bargjinis et le reconstruisirent en partie. Cependant, en 1832, il fut démoli par les armées ottomanes dirigées par Mehmet Reshit Pacha, qui ordonna la démolition de tous les châteaux. Aujourd’hui, une partie de la basse-cour nord et des fragments de la partie sud sont préservés, harmonieusement intégrés aux infrastructures environnantes.
Aujourd’hui, ce quartier privilégié du quartier de Sulejman Pacha est accessible à tous les visiteurs, amis et fans de tous âges et de toutes nationalités. La seigneurie de Toptani comprenait la région de Tirana et s’étendait jusqu’à la côte adriatique. Cette partie de la propriété appartenait depuis 1893 à Mme Sadet Toptani, fille de Mehmet Ali Bey, épouse de Zija Jusuf Toptani. Zija Toptani (1875-1941) fut député au Conseil national, élu le 5 avril 1921 et représenta la préfecture de Durrës (qui comprenait également Tirana) pendant cinq mandats consécutifs. Lors des élections du 2 mars 1925, il fut élu sénateur.
Le centre-ville de Skopje, la capitale, vu du Holliday Inn.
Dans la banli
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RKM – Robert KIRSCH à Mornant
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La carte qui s’ouvre au clic est une copie d’écran de Google Earth. On peut y suivre les trajets en bus (tracés blancs) et les trajets de navigation (tracés rouges). Les lieux visités ou remarquables sont épinglés en jaune.
La variété des peuples résulte d’apports successifs n’ayant jamais complètement oblitéré les langues et les cultures qui prévalaient avant les invasions successives.
Un rapide survol des peuples contrôlant les Balkans :
indépendance : autoproclamée 2008
surface : 10 000 km2
population : 1,6 million (160 hab./km2)
capitale : Pristina (~220 000 hab.)
statut : reconnu par 103 pays
non reconnu par 45 pays dont l'Espagne, la Grèce, la Roumanie, la Slovaquie et Chypre,
frontière avec la Serbie non reconnue par celle-ci,
présence de soldats de l'ONU,
candidature à l'UE déposée fin 2022
mais à ce jour 5 membres de l'UE ne reconnaissent pas le pays !
2016 : accord de stabilisation et d'association avec l'UE
L'UE a conditionné la levée de ses sanctions imposées en 2023 à une désescalade des tensions dans les zones à majorité serbe.
monnaie : Euro
(adopté en 2002, à la place du Mark allemand, bien que le pays ne soit pas membre de la zone euro)
indépendance : 2006
surface : ~14 000 km2
population : ~824 000 (~47 hab./km2)
capitale : Podgorica (~190 000 hab.)
statut : reconnu, candidat à l'UE depuis 2008
membre de l'OTAN : depuis 2017
monnaie : Euro
(cependant certaines régions du nord majoritairement à population serbe utilisent le dinar serbe : RSD)
indépendance : 2006
surface : ~28 700 km2
population : ~2,8 millions (~96 hab./km2)
capitale : Tirana (~557 000 hab.)
statut : candidat à l'UE depuis 2014
(en négociation depuis 2022)
membre de l'OTAN : depuis 2009
monnaie : Lek albanais (ALL)
indépendance : 1991 (suite à un référendum à 95% de oui)
reconnue par l'ONU depuis 1993
membre du Conseil de l’Europe depuis 1995
surface : ~25 700 km2
population : ~1,8 millions (~71 hab./km2)
capitale : Skopje (~460 000 hab. 1/4 de la population du pays)
statut : candidat à l'UE depuis 2005
2019 : résolution du différent avec la Grèce sur l'appellation
(en négociation depuis 2022)
membre de l'OTAN : depuis 2020
monnaie : Denar macédonien (MKD)