Charles PISCICULTEUR

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La Dombes 2021 (© Agnès)

Dans le quotidien
Le Progrès

Charles Meunier, cet Aindinois d’adoption veut redonner vie aux étangs dombistes :

« Il faut préserver ses paysages, ses étangs, cette biodiversité qui font la richesse de la Dombes. » affirme Charles Meunier.

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Charles Meunier (Le Progrès © Dominique Dubreuil)

Rencontre avec Charles Meunier, Dombiste d’adoption, tombé en amour de la Dombes et de ses étangs. Après avoir dirigé pendant vingt ans un cabinet de gestion de patrimoine à Caluire (Rhône), il est venu le temps de la reconversion. Désormais, il consacre une partie de son temps à la pisciculture dans la commune de Romans.

Comment avez-vous découvert la Dombes ?

« J’ai la passion de la nature depuis ma plus tendre enfance. Je suis arrivé en Dombes en 2003, ou j’ai été coopté dans cette plus vieille chasse de la Dombes, qu’est l’Amicale de la forêt, association créée en 1900. Je suis passionné par ce territoire, par ses étangs, ses paysages magnifiques. Mais j’ai toujours eu un peu d’amertume de voir ces étangs qui se vidaient, qui se cultivaient en maïs. J’ai voulu changer les choses. »

D’où vient votre intérêt pour les étangs ?

« Aujourd’hui, propriétaire de l’étang Porcher, locataire de l’étang Riotti, et en cours d’acquisition de deux étangs Bonnard et des Gouilles, j’ai commencé la pisciculture sur mes étangs en 2019. J’ai réalisé des investissements importants, dans le but de développer la carpe trophée sur l’étang Porché. L’objectif sera de produire des carpes de plus de 20 kg. Sur l’étang Riotti, une production de la carpe feuille et de la carpe panneau. L’étang Bonnard sera consacré au brochet et à la friture et aux gardons. Quant à l’étang les Gouilles, la priorité sera le traitement de la Jussie qui est une plante envahissante. Elle coûte cher aux finances publiques. Cet étang sera donc vidé dans un premier temps. Une fois la Jussie ramassée, de la chaux sera répandue, une mise en culture effectuée, puis une remise en eau se fera. Une opération qui sera renouvelée chaque année, pendant 4 à 5 ans, afin que la Jussie soit totalement éradiquée. »

Présentez-nous votre projet de pisciculture ?

« J’entends pratiquer une culture tant piscicole que céréalière, nourricière biologique qui devrait satisfaire de nombreuses parties et répondre à une demande réelle. Dans cette démarche, j’entends apporter ma contribution responsable et conserver la Dombes. Je veux garder sa vocation piscicole dans le respect de sa biodiversité. Malgré le fait qu’elle soit entamée de tous côtés par l’urbanisation et les cultures céréalières intensives, destructives du sol et surtout de la qualité de l’eau. »

Cet été [2020], les étangs de la Dombes ont souffert.

Un projet qui se veut écologique ?

« Complètement, j’attache beaucoup d’importance à l’écologie. De nos jours on est trop axé sur la production, sur la quantité, non sur la qualité. Ma pisciculture se veut de qualité et de biodiversité. »

Correspondant, Dominique DUBREUIL
Publié dans Le Progrès du 23 décembre 2020

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carpes communes (à écailles)