Pandémie virale 2020
virus SARS-CoV-2 = maladie CoViD-19
Sras-CoV-2 est la septième souche à pouvoir infecter l’humain (Credit NIAID-RML usage libre)
CoVID-19 = Corona Virus Disease 2019
Perception personnelle de l’actualité à la date de rédaction.
Robert Kirsch – RKM – du 16 mars 2020 à aujourd’hui
(commentez en bas de page)
Introduction
Le nouveau coronavirus à l’origine de la maladie, le SARS-CoV-2, touche un nombre croissant de personnes et sa progression s’accélère. Mais tous les malades ne le sont pas de la même manière :
- certains vivent l’équivalent d’un rhume,
- d’autres d’une pneumonie,
- un nombre de cas difficile à estimer n’ont même pas de symptômes.
- Mais surtout, une petite proportion, quelques pour cent, connaissent une forme sévère de la maladie.
Ces cas très graves nécessitent un dispositif de santé lourd. Respirateur artificiel, chambre de réanimation, personnel spécifique : des moyens dont la France ne dispose qu’en nombre limité. Les malades dans un état sévère, eux, se multiplient : le 18 mars, ils étaient 931 en réanimation.
Pour rappel, fable de Jean de La Fontaine (1621-1695) :
« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »
(Les animaux malades de la peste)
Comprendre l'évolution d'une épidémie
Toutes les épidémies passent par un pic du nombre de malades au plus fort de la crise sanitaire.
Comment comprendre le comportement du nombre d’infections au cours du temps ?
La répartition rouge et la répartition bleue ont la même surface (la population du pays) car l’épidémie ne s’arrête que lorsque la plupart des individus a été en contact avec le virus. Comme pour toute pandémie, et dit dans la fable, les individus en sont soit morts, soit en ont guéris et en sortent immunisés (éventuellement immunisés par vaccination si un vaccin est disponible).
PIC ROUGE
Si on ne fait rien le virus se répand très rapidement dans une population vierge de défenses (pic rouge) et retombe aussi rapidement lorsque tous ont été contaminés. Les personnes infectées sont alors
- soit guéries (et immunisés)
- soit mortes.
Problème
Une très grande partie de la population est malade en même temps. Les capacités de prise en charge du système sanitaire, dimensionné pour une situation ordinaire, sont alors rapidement et largement dépassées.
Cela occasionne énormément de morts qui auraient pu survivre si on avait eu la possibilité de les prendre en charge correctement.
PIC BLEU
Les contraintes de confinement, en abaissant considérablement la fréquence des contaminations, ralentissent la propagation du virus des personnes contaminées vers les personnes saines. Le pic du nombre de personnes malades ressemble alors au pic bleu :
- Pic décalé dans le temps suivant la flèche rouge
- Pic abaissé suivant la flèche bleue à un niveau qu’on espère acceptable pour le système hospitalier en place.
Le nombre de morts et alors réduit de la part de malades graves mieux soignés et guéris. Les prix à payer sont l’allongement de l’épidémie dans le temps et les conséquences économiques des dispositifs de maitrise de la pandémie.
Ce n’est ni la première, ni la dernière épidémie mondiale.
De savants mathématiciens modélisent à loisir ce genre de choses en fonction de nombreux paramètres : transmissibilité et dangerosité du virus, sévérité des confinements, temps de réaction des autorités, comportement et déplacements des populations, efficacité et adaptabilité du système sanitaire etc.
On comprend alors que les incertitudes sur ces paramètres conduisent
à une très difficile estimation de l’échelle de temps à appliquer à ces courbes.
Cas réels à différents stade d'évolution
Comparaison de la répartition des types de malades en fin d’épidémie en Chine
et en début d’épidémie en France. Données disponibles au 16 mars 2020)
ÉTAT DE LA CHINE
Situation de fin d’épidémie (très verte) caractérisé par
Les guéris immunisés en verts sont devenus largement majoritaires, ils peuvent relâcher leurs règles de confinement.
Les infectés bénins en jaune + les cas graves en rose peu nombreux, en voie de disparition sont facilement isolés et soignés.
La rapidité et l’efficacité du confinement chinois en début de crise a sans doute contribué au faible pourcentage de décès du à une gestion correcte de leur malades critique-graves (capacité de soin non dépassée ou augmentée rapidement à hauteur des besoins ?)
pdf de Guillaume Primé sur demande
ÉTAT DE LA FRANCE
Situation de début d’épidémie (très jaune) caractérisée par
Caractérisée par
- Peu d’immunisés par guérison en vert (et pas de vaccin pour immuniser)
- Énormément d’infectés bénins, parfois sans le savoir, en jaune (le virus s’est répandu dans tout le pays entraînant le passage en stade 3 de confinement maximum)
- Un nombre de malades graves conséquent en rose risquant la mort (à la limite ou dépassant la capacité maximum du système de soins dans certaine régions)
- Pourcentage de rose + noirs plus élevé qu’en fin d’épidémie, risquant bien d’augmenter encore avent de retomber (étalement dans le temps).
ATTENTION : notez bien que les valeurs de cette présentation sont des pourcentages à un instant de l’évolution de l’épidémie, à ne pas confondre avec les totaux accumulés en fin d’épidémie.
Décès en Italie
Genève, mercredi 18 mars, par Jean-Dominique Michel (extraits d’un long article)
Anthropologue de la santé, expert en santé publique, enseignant chercheur
30 ans d’études des pratiques des soins et les dispositifs sanitaires :
« Les affections respiratoires habituelles que nous vivons chaque année font bon an mal an 2,6 millions de morts à travers le monde. Avec le Covid-19, nous en sommes [déjà, NDLR], au quatrième mois, à 12 000 décès, et avec le pays initialement le plus touché qui est parvenu à juguler l’épidémie. Nous sommes très très loin d’avoir un effet statistiquement significatif au regard de la mortalité habituelle et en particulier de la surmortalité saisonnière. »
Jean-Dominique Michel
Répartition des décès
« Nous savons aujourd’hui que le Covid-19 est bénin en l’absence de pathologie préexistante. Les plus récentes données en provenance d’Italie confirment que 99% des personnes décédées souffraient d’une à trois pathologies chroniques avec un âge moyen des victimes de 79,5 ans
(médiane à 80,5)
- hypertension,
- diabète,
- maladies cardiovasculaire,
- cancers, etc.)
et très peu de pertes en-dessous de 65 ans. »
Jean-Dominique Michel
Cependant : « en ces temps de mobilisation collective, nous avons tous à respecter scrupuleusement les mesures qui sont imposées. Même si on doute de celles-ci ou qu’on les trouve inadaptées, aucun d’entre nous ne peut se donner le droit de suivre sa propre idée. »
Pour une analyse médico – politico – stratégique : l’article long de Jean-Dominique Michel :
http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/18/covid-19-fin-de-partie-305096.html
16 mars 2020 R.K.
Une stratégie alternative ?
Une stratégie alternative à celle du confinement total est évidemment de tester massivement la population de manière à identifier et ne confiner que les malades pendant la courte période où ils sont porteurs du virus et source de contamination. En laissant la population saine (ou immunisée par guérison), vaquer à ses occupations, c’est évidemment une solution bien moins lourde de conséquences économiques, mais c’est une stratégie à laquelle la France ne s’est pas préparée, car elle nécessite :
- une armée de testeurs et des postes de diagnostic partout dans les rues
- du matériel de diagnostic en abondance
- la capacité de confiner ou d’hospitaliser les porteurs du virus (suivant la gravité des cas) au fur et à mesure de leur identification.
En France depuis la dernière épidémie, nous n’avons malheureusement pas anticipé la disponibilité de ces éléments ni la possibilité de les mettre en œuvre dans l’urgence, contrairement à Singapour, la Corée, ou même la chine qui s’est adaptée en cours de route.
Comparaison personnelle hardie :
Le confinement total ressemble un peu, à mes yeux, à un pays mettant toute la population en prison pour la soustraire au risque d’assassinat, plutôt que d’enquêter pour identifier les assassins et de n’emprisonner que ceux-ci ! Pour cela nous avons des enquêteurs, des juges et des prisons de manière à être prêt lorsque les crimes surviennent. Pour les virus nous ne nous sommes pas préparé, malgré l’expérience des épidémies précédentes que nous avons traversées.
Les dés sont jetés, les jeux sont faits, notre marge de manœuvre en France est faible mais pas inexistante. Je joue le jeu par civisme dans l’espoir que ça restera, du point de vue purement sanitaire, une épidémie banale de grippe comme les précédentes. Quant aux autres conséquences…
24 mars 2020 – R. Kirsch
Simple mais très pédagogique
Publié par Le Monde le 2 avril 2020
Pour mémoire, la grippe espagnole (1918-1920) a fait de 20 à 50 millions de morts dans le monde selon l’Institut Pasteur, et peut-être jusqu’à 100 millions selon certaines réévaluations récentes, soit 2,5 à 5 % de la population mondiale.
Ajout du 3 avril 2020
Décès cumulés en France
Du 1er janvier 2020 au 30 mars 2020
Un premier constat s’impose : celui de la similarité de la courbe globale avec celle des années précédentes.
La ligne 2020 (jaune) reste au niveau de celle de 2019, elle est globalement au-dessous de la mortalité observée sur les mêmes périodes en 2018. Environ 50 000 morts fin mars toutes causes de mortalité confondues.
Selon Le Parisien, au 4 avril, la France déplore 7 560 décès attribués à la pandémie (15% du total des décès) dont 2 028 (4%) dans les Ehpad et 13 dans les Outre-Mer.
À noter cependant : la mortalité routière, 8 /jours en moyenne pendant les 2 premiers mois 2020, devrait fortement baisser en mars en raison de la très faible circulation depuis le confinement. La MAIF propose déjà à ses assurés le remboursement des économies réalisées à ce titre pour un montant de 10 millions d’euro à la date du 2 avril ! La part de mortalité virale est donc sous-estimée par la réduction de morts sur les routes.
Ajout du 4 avril
Signes d’optimisme
Évolution des nouveaux cas recensés en Italie et en France.
situation au 10 avril 2020, source : Le Monde
Suivi de l’évolution dans les différents pays (mis à jour quotidiennement)
Attention : les échelles verticales des courbes publiées ne sont pas comparables d’un pays à un autre
car les systèmes de dépistage sont très variables de pays à pays..
Ajout du 11 avril 2020, R.K.
Morts collatéraux
Le bilan définitif du nombre de victimes dû au coronavirus n’est pas encore connu que l’on perçoit déjà l’onde de choc provoquée par le virus sur d’autres pathologies. La sidération et la gestion de crise ont, en effet, eu des effets indirects sur des maladies lourdes. Selon les acteurs de santé, s’il faudra du temps pour avoir des chiffres, les dégâts collatéraux pourraient faire davantage de morts en France que le Covid-19.
Le Monde du 2 mai 2020
Dégâts économiques
(RKM : Déjà 15 milliards d’aide envisagés pour pour seulement 3 groupes industriels)
Samedi, le PDG du groupe ferroviaire, Jean-Pierre Farandou, avait évoqué un manque à gagner de déjà 2 milliards d’euros pour la SNCF en raison de la crise sanitaire, auxquels s’ajoutent 1 milliard d’euros de trou lié à la grève des transports en décembre-janvier.
En cas de besoin, l’Etat « sera là pour Airbus », a aussi assuré dimanche Gérald Darmanin, sans donner de précisions sur le type d’aide que l’avionneur pourrait recevoir. Air France doit recevoir un plan d’aide de 7 milliards d’euros, et Renault de 5 milliards.
Le Monde 3 mai
Déficit retraites
l’« excès de mortalité » que l’on observe surtout chez les personnes de plus de 65 ans : l’épidémie pourrait, in fine, se traduire par une baisse de 0,15 % du nombre de retraités, avec, comme corollaire, l’arrêt des pensions octroyées aux individus décédés, et donc des dépenses en moins.
Mais une « estimation provisoire » du Conseil d’orientation des retraites anticipe une aggravation du déficit, qui pourrait atteindre les 30 milliards d’euros alors que les projections réalisées en novembre 2019, tablaient alors sur un solde négatif de 4,2 milliards pour 2020
C’est sur les recettes que l’incidence de la récession est la plus marquée. La « masse des rémunérations totales » versées en 2020 pourrait, par voie de conséquence, baisser de 8,5 % : or, c’est principalement sur elle que sont assises les ressources du système de retraite. Cette contraction des rentrées d’argent est accentuée par les reports et les exonérations de cotisations aux entreprises, afin de soulager leur trésorerie.
Srce : Le Monde du 12 juin 2020
https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/12/retraites-un-deficit-de-pres-de-30-milliards-d-euros-attendu-en-2020_6042590_3234.html?xtor=EPR-32280629-[a-la-une]-20200612-[zone_edito_1_titre_2]
Surmortalité en France
Le pic de mars-avril 2020
La surmortalité touche très majoritairement les personnes de 65 ans ou plus. Entre le 1er mars et le 30 avril, la hausse de mortalité est de 25%, avec peu d’écart entre les femmes (+25%) et les hommes (+26%). Une hausse de la mortalité un peu plus marquée pour les hommes apparaît dans les deux régions les plus touchées par le COVID-19 : l’Île-de-France (+ 86% pour les femmes et +92% pour les hommes) et le Grand Est (+ 52% contre +57%).
Sce (fin juillet) : https://www.vie-publique.fr/en-bref/274300-covid-19-linsee-constate-une-surmortalite
Comparaison 2020 avec 2019 et 2018
de mars à juillet
Le nombre de décès enregistré entre le 1er mai et le 20 juillet est proche de celui mesuré sur la même période en 2018 ou 2019 dans toutes les régions de France métropolitaine. Si le nombre de décès baisse globalement en France de 3 % sur la période du 1er mai au 20 juillet 2020 par rapport à la même période de l’an passé, la baisse est surtout marquée chez les moins de 50 ans. Srce : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4487861
Où sont les principaux foyers de surmortalité ?
Au niveau régional, l’Île-de-France est la région qui enregistre la plus forte croissance du nombre de décès totaux entre le 1er mars et le 30 avril 2020 (le pic de surmortalité) par rapport à la même période de 2019 (+ 90 %), suivie par le Grand Est (+ 55 %) (voir carte carte) Srce : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4500439?sommaire=4487854
Ajout du 22 août 2020, R.K.
Évolution des cas d’infection détectés
au fil des mois en France
Un nombre de cas trompeur
Le nombre de cas hebdomadaires diagnostiqués dans un même pays, et reporté dans les suivis de l’évolution de la pandémie, est trompeur car il dépend évidemment du nombre hebdomadaire d’individus testés.
Vague de pandémie, ou une vague de tests ?
Présentation trompeuse des diagnostics positifs hebdomadaires en France.
(23-aout-20 Le Monde)
Le tracé de l’évolution en France du nombre de cas hebdomadaires détectés positifs au virus SARS-CoV-2 de mars à août 2020 en France (Le Monde), présente deux périodes de comptage sur des populations très différentes :
Une période en trait bleu de mars à juin, où ne sont testés que les malades hospitalisés (quasiment que des positifs). On y distingue deux sursauts après le pic épidémique (flèches bleues) qui correspondent aux deux étapes de dé-confinement.
Puis une période juin-juillet-août pendant laquelle l’accès aux tests permet progressivement de dépister de plus en plus de citoyens. Le nombre de cas positifs détectés croît alors comme le nombre de citoyens testés.
De façon trompeuse, cette figure présente ainsi sur le même tracé des informations totalement différentes que l’on ne peut pas comparer :
- en 1ère période, elle décrit l’activité du virus par le nombre d’hospitalisations hebdomadaires détectées positives au virus (quasiment 100% des test sont positifs puisque seuls les hospitalisés graves sont diagnostiqués).
- en 2e période,elle montre l’évolution du nombre de tests hebdomadaire effectués en constante augmentation par le nombre de cas diagnostiqués dans la population générale (en supposant une activité réduite et à peu près constante du virus, justifiée par l’absence de surmortalité observée pendant la même période).
Au fur et à mesure de la disponibilité et de l’accès aux tests le nombre de cas détecté grimpe avec le nombre de dépistages effectués, cela ne démontre pas que le virus est plus présent ou circule plus dans la population, c’est pourtant ce que colportent pourtant aujourd’hui encore les médias et certains de nos dirigeants ! Cela pose la question de l’indicateur retenu pour évaluer l’activité du virus dans la population.
Évaluation de la virulence de épidémie
En l’absence de tests systématiques sur toute la population, il est possible d’estimer la virulence d’une pandémie en général, par la surmortalité qu’elle entraîne en l’absence de modification des autres causes de mortalité. C’est ainsi qu’est évaluée chaque année la virulence de la grippe saisonnière, et que l’on a pu mesurer en France la virulence de la CoVid-19 en mars-avril malgré l’absence totale de tests d’envergure, car seuls étaient testés les cas hospitalisés dont la courbe présente, au même moment, un pic identique à celui de la surmortalité.
Exemples : comparaison des surmortalités 2020 avec le pic de la grippe saisonnière de 2015 et la canicule de 2003 (Source INSEE du 13 avril)
Pour estimer la virulence d’une épidémie, à mon avis, rien de mieux que la courbe des décès hebdomadaires du pays.
Ajout du 23 et addition du 25 août 2020, R.K.
Plutôt rassurant
État de l’épidémie à mes yeux
À mes yeux, la courbe ci-dessus de l’évolution de la mortalité en France jusqu’à fin septembre n’est pas alarmante du tout, alors que les média sont pessimistes, mettent en avant un laisser aller de la jeune génération dans l’observance des consignes de sécurité pour parler d’une 2e vague de la pandémie !
Deux poids, deux mesures ?
Le gouvernement lui-même ou les municipalités imposent des contraintes de fermeture d’établissement, de port public du masque, et diffusent des discours alarmistes répandant la peur dans le pays, alors qu’une mortalité identique début juin était considérée comme une grande réussite dans la maitrise de la pandémie (sans masques imposés dans l’espace public à l’époque).
Mortalité sur une longue période 2014 – 2020
Je trouve apaisant de comparer l’année 2020 dans la continuité des 6 années passées.
- On voit nettement la variation saisonnière des décès, très reproductible (courbe rouge attendue en l’absence d’épidémie) : une augmentation hivernale en bosse due au climat froid et humide suivie d’une diminution estivale en creux.
- L’incidence des épidémies de grippe, plus ou moins marquées selon les années, s’y superpose sous forme de pics de surmortalité (absence totale en 2014 et 2016).
- On voit nettement la variation saisonnière des décès, très reproductible (courbe rouge attendue en l’absence d’épidémie) : une augmentation hivernale en bosse due au climat froid et humide suivie d’une diminution estivale en creux.
- L’incidence des épidémies de grippe, plus ou moins marquées selon les années, s’y superpose sous forme de pics de surmortalité (absence totale en 2014 et 2016).
Comparaison osée avec la Suède
La Suède a laissé sa population décider de son comportement sans imposer de contraintes particulières. La comparaison des courbes de mortalité due au virus entre ces deux pays est sûrement un peu audacieuse, car d’autres facteurs influencent également la réponse individuelle au virus : climat, densité de population, capacité du dispositif médical, habitudes de vie de la population, etc. Il me semble que malgré tout, je vois une nette différence dans la forme des deux courbes de mortalité.
- En France, la situation a été prise en main par des dispositions efficaces pour ralentir la diffusion du virus. Si bien que le pic de mortalité est retombé aussi vite qu’il avait explosé avec comme conséquence un étalement sur la durée tel que fin septembre ne représente peut-être pour nous que la mi-temps de la propagation du virus.
- En Suède, par contre, il me semble que l’épidémie se répand plus activement à travers le pays et, qu’une fois le maximum passé, son activité diminue régulièrement puisque la part de population susceptible de tomber malade diminue régulièrement (il s’agit la part vierge de la population qui n’est ni contaminée, ni guérie, ni décédée)
L’avenir nous dira si, in fine, la Suède sortira définitivement plus vite que la France de cette pandémie.
R.K. 1 octobre 2020
Confinement, le retour, automne 2020
L’effroi par Isabelle Allain (expo d’octobre 2018 Mornant).
Intéressantes comparaisons
Dans le graphique ci-dessous de l’INSEE, quelques surmortalités des années passées comparées avec 2020.
Je me souviens notamment, en dehors de notre mariage en 1970, de la soudaine apparition à travers toute la France des « hygiaphones » pour lutter contre la grippe dite « de Hong Kong » (décembre 1969 à janvier 1970 en France) dont c’est le seul souvenir qui me reste.
Inséré le 3 novembre 2020 (publication de l’INSEE)
Un an et un 3e confinement plus tard
Évolution comparative à l’automne 2021
Pays scandinaves
Nombre des décès dus au virus SARS-CoV-2 au 14 novembre 2021 (moyennes hebdomadaire)
Je vois que la suède détient le record des décès en Scandinavie, (8 fois plus qu’en Norvège)
Pour 1 million d’habitant dans les graphiques, soit des taux de décès en % de la population :
- Suède 0,148 %
- Danemark 0,048 %
- Finlande 0,022 %
- Norvège 0,018 %.
Je remarque aussi l’évolution des 3 derniers mois qui semble très favorable pour la Suède (ovale vert)
en contraste avec ses trois voisin (ovales rouges)
où le nombre des décès est en progression continue.Si j’estime qu’une épidémie se termine lorsque les individus sont soit mort, soit guéri soit efficacement vaccinés contre le fléau, il y a quoi qu’il arrive un bilan de mortalité à assumer.
En l’absence de vaccin ou d’une population non vaccinée, plus on retarde la propagation de l’agent pathogène par des précautions sanitaires, la mortalité est simplement étalée sur le temps long.
Une propagation rapide de l’agent pathogène permet en principe à l’épidémie de s’arrêter plus rapidement au détriment d’une mortalité supérieure pendant la période sans protection vaccinale ; la protection, naturelle des survivants n’étant obtenue que par l’immunité post guérison.
France et Mexique
Les décès dans ces deux pays semblent évoluer favorablement pour un tribut de mortalité actuellement plus lourd que dans les pays scandinaves.
- France 0,176 %
(contre 0,148 en Suède) - Mexique 0,230 %
(1,55 fois le taux de décès de la suède)
Données de mortalité à l’automne 2021
On distingue très nettement les deux pics de mortalité de 2020 en mars-avril et novembre-décembre en coïncidence avec les vagues d’hospitalisation et de décès en réanimation. La mortalité 2021 suit actuellement la courbe pré-CoVid de 2019.
Source des données, journal Le Monde : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/05/05/coronavirus-age-mortalite-departements-pays-suivez-l-evolution-de-l-epidemie-en-cartes-et-graphiques_6038751_4355770.html
R.K. inséré le 15 novembre 2021.
Annexes historiques
Le 2 mai, Le Monde
Depuis les premiers cas apparus en décembre à Wuhan, plus de 3,34 millions de personnes ont été diagnostiquées comme porteuses du nouveau coronavirus, et 237 000 en sont mortes sur toute la planète, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles samedi 2 mai. Les pays les plus touchés en nombre de morts sont les Etats-Unis avec plus de 64 700 décès, l’Italie (28 236 morts), le Royaume-Uni (27 510 morts), l’Espagne (25 100 morts) et la France (24 594 morts).
Bibliothèque Municipale de Lyon, Webzine
Publié le 27/04/2020 par Alain Caraco : L’INFLUX “La longue histoire des épidémies”
Depuis la mi-mars, nous vivons en France un moment inédit. Les déplacements sont réduits au minimum et soumis à autorisation. Les activités du plus grand nombre sont arrêtées ou ralenties, tandis que l’effort collectif se concentre sur l’approvisionnement, les soins et la sécurité. Personne ne se souvient d’un événement d’une telle ampleur. Pourtant, l’histoire des épidémies est aussi ancienne que celle de l’humanité.
http://www.linflux.com/monde-societe/histoire/la-longue-histoire-des-epidemies/
Le Temps « Quand l’Europe se moquait des épidémies »
Laure Lugon Publié lundi 6 avril 2020
La grippe de 1968 [1969-1970 en France] a fait un million de morts, dans l’indifférence générale. Comment et pourquoi, à cinquante ans d’écart, la société réagit-elle de manière diamétralement opposée devant le danger épidémique? https://www.letemps.ch/suisse/leurope-se-moquait-epidemies
De 1968 à 1970 sévit la grippe de Hong Kong.
Elle cause environ un million de morts, dont 30 000 en France, essentiellement pendant l’hiver 1969-1970, soit deux à trois fois la mortalité de la grippe saisonnière. Les autorités réagissent peu, craignant plus la psychose collective que l’épidémie. “
Selon l’Institut Pasteur
Le premier mois de confinement a évité plus de 60 000 décès en France. Et en laissant la maladie se propager jusqu’à atteindre l’immunité collective, la France aurait connu 250 000 morts, soit autant qu’avec la grippe espagnole.
La grippe espagnole
La plus forte pandémie mondiale ayant frappé l’Europe depuis la peste noire du 14e siècle (20 à 50 millions de morts selon l’Institut Pasteur, peut-être jusqu’à 100 millions selon certaines réévaluations). environ 2,3 millions de morts en Europe occidentale, en France, on estime que la grippe espagnole est à l’origine de 240 000 décès. Dans les dernières décennies du 20e siècle, elle était encore bien présente dans la mémoire des personnes âgées, qui se souvenaient des victimes dans leur entourage.
Aux USA (entre 500 000 et 675 000 morts), Frederick Trump, grand-père de Donald Trump, 45e président des États-Unis en est mort brutalement en 1918 à l’âge de 49 ans !
bravo, robert pour tes Infos de virus
Merci Robert pour ton analyse qui rencontre mon avis favorable à titre d’exemple je regarde la situation en Inde qui vient de décréter pour sa population 1,3 milliard d’habitants un confinement raisonné sur le 28 territoires avec test massifs et interdiction des liaisons inter-territoires, interdiction du retour des ressortissants bloqué à l’étranger, pas de rapatriement blocage des lignes ferroviaires et vols intérieur ou inter-région
la Chine n’avait fait un confinement sur 56.000.000 dans 3 régions IL est certain que si la Chine était l’usine du monde l’inde est le laboratoire pharmaceutique le plus en, avance.
Amitiés
Gil. 25.03.2020
Attention, il y a actuellement beaucoup de chinois du huebei guéris (en vert) MAIS seule une petite partie des 60 millions d’habitants à été touché : sans doute au maxi 500 000 à 1 ou 2 millions. Il n’y a plus de cas MAIS l’épidémie semble pouvoir repartir à tout moment. Il doivent garder de la distanciation sociale.
Quant au fait de citer 12000 morts dans le monde, on ne peut pas alors qu’on ne connaît pas la fin de l’épidémie. Il est certain qu’il y aura plus de 5000 en France et plusieurs centaines de milliers dans le monde. S’arrêtera t on avant le million grâce au confinement ?